Voyager c’est se former et mettre en exergue ses qualités d’entrepreneur. Le voyage facilite l’importation et l’adaptation de concepts depuis la nuit des temps. Voyager c’est donc entreprendre.
Le voyage au profit de l’entrepreneuriat
Pourquoi voyager si ce n’est pour profiter des paysages, se reposer et se couper du « train-train » quotidien ? Eh bien il existe une corrélation étroite entre le voyage et l’entrepreneuriat (et je ne suis pas le seul à le penser) : celle de l’ouverture d’esprit.
Aujourd’hui être entrepreneur c’est être à l’écoute des attentes du marché mais surtout, adopter une démarche clairvoyante, visionnaire et sensible. Ce profil entrepreneurial se constitue d’un ensemble d’attitudes à adopter et d’aptitudes à développer qui, je pense, peuvent être enseignées à l’étranger. De ce fait, cette pensée personnelle me permettra de mettre en exergue les bienfaits du voyage en faveur de l’entrepreneuriat. Aussi, de montrer comment il est possible de développer ses qualités d’entrepreneur.
Ma définition de l’entrepreneur
On peut parler de savoir-être, de professionnalisme, de passion, de rigueur, d’acharnement, d’observation, bien sûr nous nous sommes déjà posé la question : « mais à quoi il carbure celui-là, qu’est ce qui l’anime autant dans sa vie ? ». Etre entrepreneur c’est être curieux avant tout et pour le devenir cela engage d’être un rien égoïste. Oh non, pas ça ! Si, si, un soupçon, il faut penser à soi, écouter ses envies et s’enrichir !
Je vous entends déjà dire « scandale, stop au capitalisme », l’enrichissement n’est pas que monétaire, l’enrichissement est vaste, il passe par la compréhension de : « Pourquoi dit-on que les lillois sont les pionniers du commerce ? » (et meilleurs commerçants en passant… ), pourquoi les perles d’huîtres plates sont-elles plus rares que les perles classiques ? L’enrichissement se traduit par la culture et fait appel à cet aspect essentiel de la personnalité, la curiosité.
L’entrepreneuriat doit sûrement refléter la concrétisation d’une pensée qui un jour nous est venue à l’esprit ou alors la mise en application d’un ensemble d’expériences collectées tout au long d’une vie… Un entrepreneur ferait presque penser à un chasseur chassé par ses tourmentes, l’adrénaline et le challenge constant.
Etre entrepreneur c’est également jouir de la faculté de saisir les opportunités, d’où le besoin de réactivité. C’est quelqu’un qui se pose les bonnes questions au bon moment, sans cesse dans le doute, à la recherche de réponses comme Léonard de Vinci qui parvint à faire voler son prototype mais n’expliqua jamais comment la structure resta immobile.
Note de fin pour cette définition très personnelle, l’entrepreneuriat nécessite cette capacité d’apprendre de ses erreurs et de rebondir.
La formation à l’étranger un outil de développement personnel
Apprendre oui, mais appliquer mieux encore ! Pourquoi le voyage permet-il tant de se former et se développer ? Peut-être parce qu’il joue avec notre ouverture d’esprit. Il faut se mettre en situation pour vivre et ressentir les choses. Par exemple, apprendre à gérer son budget dépend de l’autonomie, qui pendant son voyage ne s’est jamais restreint pour finir le mois en
Le voyage c’est faire avec les aléas, se débrouiller seul face à ses responsabilités et s’en sortir. D’après moi, il faut savoir errer hors de sa zone de confort, chercher des solutions quitte à solliciter le voisin pour demander s’il n’a pas besoin de nos services. C’est la « débrouille » qui déverrouille et qui nous permet de trouver la solution à l’énigme. L’auriez-vous trouvé si vous étiez resté dans votre routine ? Votre instinct vous y aurait-il conduit ? Encore faut-il apprendre à l’écouter et lui faire confiance.
Se pousser soi-même dans ses retranchements est idéal pour l’ouverture d’esprit. Si je n’y pense pas, je ne fais pas. Si je ne fais pas, je n’y pense pas (méchant serpent…). Chercher à développer cette créativité face à des situations délicates permet de découvrir, d’expérimenter et surtout de faire des choses hors du commun. C’est ce qui construit notre mémoire et façonne notre ouverture, nos limites.
Le voyage forme sans avoir à penser. La conscience est comme qui dirait mise en éveil, déboussolée et enclin à apprendre de son environnement. Ainsi la langue n’est plus une barrière mais une question d’adaptation de nos sens et nécessite un réglage (et un peu de volonté aussi…).
S’ouvrir aux cultures, c’est formateur. Cela nécessite un fort esprit d’adaptation en nous faisant sortir de notre zone de confort. C’est un long travail de développement personnel qui nous mènera vers des projets à succès.
Le voyage : Une solution facilitatrice
Voyager c’est donc découvrir. La découverte change la perception sans aucun doute. Chez soi on a tendance à subir son environnement, on s’habitue, on ne prend plus le recul nécessaire. On se contente et pourtant l’herbe ne serait-elle pas plus verte ailleurs ?
S’inspirer des gens, des mœurs, de tout en général aide à développer très certainement la créativité. Passionné d’entrepreneuriat, on commence à chercher les concepts innovants, les bons plans, comment sortir du lot pour être compétitif. On se creuse la tête car c’est vrai, si c’était si facile, ça se saurait.
Ça en devient une raison, une manière de vivre, analyser le fonctionnement d’une entreprise, rechercher les problématiques et apporter des solutions jusqu’à même parler de projets à longueur de temps à son entourage. On pousse cette créativité mais si on l’aidait plutôt ?
Le voyage ne serait-il pas propice à l’entrepreneuriat ? Si l’on a un profil d’entrepreneur on s’en rend compte rapidement. Arrivée à destination, tous ces nouveaux concepts bouillonnent, toute cette inspiration émerge. Le voyage apporte les opportunités, certains lieux sont des berceaux de concepts. Prenons exemple sur les Etats-Unis où contrastes est maître mot. Pays avec le plus grand nombre de personnes souffrant d’obésité (78 millions) et pourtant lanceuse de concepts « Healthy » comme ces smoothies sur-vitaminés de la côte californienne. De nouvelles idées qui nous sautent aux yeux et qui nous permettent de pousser plus loin notre réflexion : voyager est source de créativité et facilite notre travail d’entrepreneur.
S’inspirer de l’étranger pour susciter l’entrepreneuriat made in France
Depuis le 12ème siècle, le voyage transporte les mœurs et coutumes qui sont adaptées à la société. Ne serait-ce pas le principe du commerce ? Imiter pour adapter ? Prenons par exemple le hamburger, à l’origine mongol qui migra vers les pays de l’est, a été ramené par les marins au port d’Hambourg en Allemagne puis traversa l’Atlantique pour arriver aux Etats-Unis. Ou encore les pâtes qui d’après la légende auraient été importé de chine par Marco Polo lors d’une expédition.
L’entrepreneuriat s’inspire des voyages. Prenons l’exemple du covoiturage qui existait depuis les années 50 en Allemagne, Belgique et Canada. Si en voyageant, un entrepreneur français avait découvert ce concept, il aurait devancé Frédéric Mazzella. Le créateur de « Blablacar », qui eut l’idée en regardant les voitures vides sur sa route n’aurait ainsi jamais eu de soucis de transport. (Pour les problèmes de train… rien n’est si sûr).
Arrêtons de supposer et penchons-nous sur du concret. L’entrepreneuriat peut être comparé à la mode vestimentaire, ce sont des influences qui parfois nous arrivent et sont à l’origine de tendances. Et la mode, elle voyage non ?
Prenons l’exemple de l’enseigne « Electro dépôt », connue du plus grand nombre. Ce concept de proposer des prix bas grâce à une structure allégée de tout superflu n’est pas venu à l’esprit de son fondateur sans inspiration venues d’ailleurs. Encore une fois c’est par le voyage que des concepts s’inspirant de réussites à l’étranger sortent de terre.
Les exemples sont vastes, illimités, vous en connaissez comme nous montre Vincent le Bech responsable chargé de prospective de l’agence pour la création d’entreprise « Price-Minister, inspiré d’ebay, ou Meetic, de Match.com », la révolution hôtelière avec les « Bed and Breakfast » adapté au marché français… Le voyage est une véritable source d’inspiration, un puit d’idées… Et qui s’inspire, entreprend.
[encadre3]Article de presse rédigé par les étudiants de l’IFAG Lille, Victor Vanderhaegen, Arthur Korbi, Mathis Sourmaille Cecile[/encadre3]
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