Les porteurs de projets ainsi que les start-ups disposent d’appuis institutionnels les aidant à se développer.
Durant ces premières années, les jeunes pousses ont plusieurs structures vers lesquelles se tourner pour se développer.
Accompagnement entrepreneurial
L’accompagnement entrepreneurial est un moyen privilégié pour augmenter les chances de succès lors de la création d’entreprise. En effet, selon, Gérard A.Kokou DOKOU, maître de Conférences à l’Université du Littoral Côte d’Opale (Dunkerque) « l’accompagnement entrepreneurial s’inscrit dans la perspective de l’aide au conseil à la création et au management stratégique. »
Les différentes organisations d’accompagnement à la création d’entreprise ont pour but de conseiller l’entrepreneur afin d’éviter de nombreuses erreurs, renforçant ainsi ses compétences et réduisant les risques d’échec de son entreprise. On dénombre différents types d’accompagnements, suivant l’état d’avancement de la start-up.
La couveuse
C’est la première porte à laquelle un créateur peut frapper puisque ces structures permettent de tester une activité avant qu’elle ne soit juridiquement créée. Cela permet de vérifier que le projet est viable avant de lancer son entreprise.
Le Contrat d’Appui au Projet d’Entreprises (CAPE), formalisé par la loi pour l’initiative économique de 2003, et les décrets d’application de 2005 et 2008, permettent le démarrage opérationnel d’une activité par un hébergement juridique avant que l’entreprise ne soit légalement créée.
L’entrepreneur s’engage alors à suivre un programme d’accompagnement et de formations, dispensés par des spécialistes, tout en conservant son statut (demandeur d’emploi, étudiant, salarié à temps partiel, retraité, etc.), son droit aux aides sociales (assurance chômage, revenu de solidarité active, etc.) et l’affiliation au régime général de la sécurité sociale. Le contrat est limité à douze mois, mais renouvelable deux fois (soit un maximum de trois ans).
A la fin de l’échéance, l’entrepreneur peut décider de créer ou non son entreprise. Durant sa période de couveuse, l’entrepreneur accompagné prospecte, vend ses produits et facture ses prestations avec le numéro de SIRET de la couveuse. Chaque porteur de projet dispose de son propre compte, mais la couveuse prélève environ 10% du chiffre d’affaires.
Les incubateurs
Ils accueillent les entreprises nouvellement créées et les accompagnent dans leur lancement. Ils sont rythmés par des formations, des événements et des points réguliers sur l’avancement du projet avec l’entrepreneur.
Ces organismes permettent d’apporter un appui en termes d’hébergement, de conseils et de financement, lors des premières étapes de la vie de l’entreprise, en assurant un accompagnement personnalisé, un transfert de technologies grâce à des interventions d’experts ou d’anciens incubés, de ressources matérielles (locaux, matériels etc…), une mise en relation avec des investisseurs, partenaires et/ou clients, et un apport de capitaux moyennant une prise de participation.
L’objectif de l’incubateur est d’aider le porteur de projet à transposer son idée en business model, puis le business model en business plan. Les incubateurs peuvent se différencier entre eux par les services qu’ils proposent, leur caractère lucratif ou non, ou encore le type de projets qu’ils ciblent. La durée varie également selon l’incubateur. L’incubation d’un projet prend fin lorsque celui-ci a pu aboutir à la formalisation de son projet d’entreprise avec une validation du plan de financement, ou le développement de la première version du produit commercialisable.
Pour intégrer un incubateur, il est important de connaître les critères d’entrée avant de candidater. Certains s’adressent à des projets naissants alors que d’autres préfèrent des entreprises en recherche de croissance voire de développement. Il convient d’envoyer un dossier de candidature qui sera étudié par un comité, sélectionnant les projets correspondant aux critères établis par chaque incubateur.
Les pépinières
Une pépinière d’entreprises est un organisme qui a pour objectif de soutenir et réduire les risques d’échec des créateurs d’entreprise durant leurs premières années d’activité. Elle leur propose une solution d’hébergement à des conditions avantageuses et jusqu’à 3 ans, ainsi que de nombreux services tels que des conseils juridiques et de gestion, des formations ou même des salles de réunion et de l’équipement.
Ainsi, les frais fixes sont réduits pour l’entrepreneur. De plus, les pépinières sont des lieux de rencontres professionnelles et de partage d’expériences. Ils permettent de constituer un réseau avec d’autres entreprises hébergées. Chaque pépinière a ses critères de sélection quant aux entreprises qu’elle héberge mais cela s’adresse plutôt à des sociétés en phase de développement qui ont dépassé les étapes de projet, car les sociétés doivent avoir plus de deux ans d’existence pour déposer leur candidature.
L’hébergement en pépinière est possible après accord du comité d’agrément, composé d’experts, de spécialistes de la création d’entreprises et de chefs d’entreprises. Ce jury observe plusieurs points comme par exemple la pertinence du projet, l’analyse du marché ou l’équilibre financier.
Coworking
Le coworking n’est pas à proprement parlé un organisme d’accompagnement, mais il apporte cependant des écosystèmes riches : une forte entraide, des conférences et des ateliers, ainsi qu’une permanence d’experts. Cependant, ce modèle demande aux entrepreneurs une grande autonomie, et pour ceux dont le projet est encore flou, le coworking sera bien moins efficace que les rendez-vous réguliers avec le responsable de la pépinière.
Par ailleurs, en coworking, il y a parfois des bureaux dédiés, mais le plus souvent les espaces sont partagés, contrairement à la pépinière. Un exemple de coworking est implanté à Darwin, à Bordeaux, entièrement dédié aux petites entreprises. « Un environnement de travail chaleureux et éco-responsable permettant à chacun de développer son activité et sa créativité dans une ambiance détendue et amicale. »
L’objectif est de créer un lieu d’échange qui permet de stimuler les idées et d’offrir de nombreuses opportunités.
Guide de création d’entreprise
Notons que le CCI de Bordeaux, en partenariat avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Interdépartementale, a publié le guide « Création d’entreprise mode d’emploi ». Ce guide apporte une aide pour vérifier la cohérence du projet, le choix de la forme juridique, la fiscalité et les protections sociales, ou encore les aides, subventions et formations disponibles pour un entrepreneur.
[encadre3]Article de presse rédigé par les étudiants de l’IFAG Bordeaux, Laurianne Caillon – Anaïs Dijoux – Margaux Mattonai – Bastien Nizan – Thomas Regnier – Prisca Tchokanaka – Florian Williaume[/encadre3]
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